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Si chaque habitant·e de la planète vivait avec le niveau de vie d’un·e citoyen·ne américain·e moyen, il faudrait une bio-capacité de 4.5 fois la planète terre pour subvenir aux « besoins » de tout le monde. Ce que l’on retiendra de cette information, c’est l’incapacité d’une partie de la population à être compatible avec son espace vital.

Au-delà d’être déconnecté, ce système nous apparaît comme nuisible au regard des conséquences environnementales, sociales et politiques présentes et à venir. Cumulant richesse, marchandises et moyen de production ; l’accaparement et le monopole de la décision de production produit des effets d’inégalités sociales dans un système de redistribution inégalitaire. Étant dans ce système mondialisé, nous partageons également la responsabilité sous-jacente.

De manière différente et inégale, les citoyen·nes français·es ont un mode de vie incompatible avec les objectifs des Accords de Paris (rester en dessous de 2° de réchauffement global par rapport à l’ère préindustrielle). Face à l’épuisement des ressources naturelles, on doit faire des choix de consommation mais surtout de production. Pour autant, chacun d’entre nous conviendra qu’il est difficile d’envisager sa vie autrement, car toute la société de consommation a fait évoluer nos modes de vies et les normes sociales. Mais cette fois-ci, prenons la problématique dans l’autre sens. Tentons de comprendre comment et pourquoi nous avons ce mode de vie ! Questionner la pertinence et la légitimité de nos besoins ainsi que leurs conséquences écologiques, c’est faire un premier pas en avant pour s’affranchir de nos comportements incompatibles avec les enjeux environnementaux et penser ensemble à une société responsable et émancipatrice.